lundi 11 février 2013

Jour 26 -> Mamalaphuram

Avant-dernier jour de notre mois en Inde.
Nous avons fait la route de Pondichéry jusqu'à Mamalaphuram (plus très sûr de l'orthographe) et nous avons eu notre première galère du voyage.
Notre carte bleue ne nous permet plus de retirer...

Et soudain, c'est le drame.

Nous ne sommes pas de grands voyageurs. En tout cas pas encore. Et ils nous manquent certains réflexes pourtant évidents après coup.
Comme par exemple de ne pas dépendre d'un seul moyen de payement.
Ou de conserver une somme d'argent que l'on n'utilisera que en cas de galère.

Tout cela, nous ne l'avons pas fait et l'on s'est donc retrouver bien embêter quand la bise fût venue.
Heureusement, Dieu, dans son infinie sagesse, à inventé Internet, les appels gratuits avec Tango et Western Union.

Alors vu que en tout et pour tout cela ne nous à pris que quelques heures de galère, à se demander comment nous allions faire si nos solutions s'éventaient. Vu que nous n'avons dû annuler qu'une visite dans un temple que nous pourrons faire demain et que les filles ont pu passer toutes la journée à la piscine, nous allons considérer que loin d'être une véritable galère ce fût un paternel rappel à l'ordre de nos anges gardiens. Leur façon de nous dire : « Oh, la p'tite famille ! On à été sympa avec vous et on ne vous à pas gâcher votre voyage, mais la prochaine fois, faites gaffe... »

Message reçu.

Aujourd'hui nous sommes donc le dimanche 10 février. Je suis né un 21. Comme je le disais à ma femme avant le départ, j'étais un peu dégoûté de ne pas fêter mon anniversaire en Inde. Avec ses fulgurances de bon sens toujours inattendues, elle m'a rétorquer qu'il suffisait de le fêter avant.
Moralité, ce soir, c'est mon anniversaire indien !

J'ai eu droit à de merveilleux dessins et à des câlins d'une qualité qu'on ne trouve même plus de nos jours en Europe. Faits mains, avec des petits bisous sucrés et de gros soupirs de contentement. Et la petite touche inimitable de l'Inde, ce discret mais lancinant parfum de lotion anti-moustiques...

Nous sommes en plein dans les bagages. Il faut faire de la place pour tous les petits trucs que nous avons achetés. Comme nous allons devoir remettre nos affaires d'hiver pour remplacer les petits morceaux de tissus avec lesquels nous avons désormais coutume de nous habiller, le problème de la place dans les bagages devrait se résoudre facilement.
Et puis nous allons abandonner ici certains des vêtements qui sont en mauvaises état, principalement des chaussures.

L'hôtel est situé dans la ville. Et cette ville est certainement la plus touristique qu'il nous ai été donner de visiter.

On croise pleeeeeeeein de blancs. Et quelques rares jaunes aussi. Cela va des vieilles allemandes variqueuses prudemment camouflées du soleil par de grands chapeaux et de la crème solaire indice +100 aux jeunes japonaises qui avancent la bouche recouverte d'un masque chirurgicale. On croise bien évidemment les inévitables grands échelas qui traînent leurs espadrilles fatigués et les jeunettes blondes en petits shorts et sans soutien-gorge, ce qui choque pas mal au milieu du décor.

La ville semble coloniser par ses touristes et 9 échoppes sur 10 vendent de l'artisanat, les autres faisant commerce d'alcool, de papiers hygiéniques, d'Internet et de nourritures.
Et pourtant, malgré ça, certains petits magasins vendent de véritables merveilles.
Quand on parle d'artisanat ici, il ne s'agit pas de choses faites par des enfants chinois ou coréen comme chez nous.
Non, ici c'est du local, fait par des enfants hindous.
Et souvent, on trouve des pièces superbes. Les prix étant le plus souvent ridicules pour notre pouvoir d'achat.
Les statues sont faites dans les arrières-cours des boutiques qui donnent sur la route par les artisans qui habitent les étages supérieurs. Et tout cela semble fonctionner.

Et malgré les touristes qui avancent avec assurance au milieu de la route, leur appareil-photos en bandoulière et dont nous faisons partie, malgré ces occidentaux qui refusent de s'habiller convenablement au regard de la culture indienne, arguant de leur liberté chèrement acquises mais oubliant le plus élémentaire respect pour le pays qui les accueillent, malgré tout cela donc, les indiens continuent à nous sourire, conservant une tranquillité face à tous les événements de la vie dont nous sommes nous-même totalement incapables.

C'est peut-être cela qui m'aura tellement fasciné. Cette façon de vivre comme il y a un siècle ou bien un millénaire, comme si cela finalement n'avait pas vraiment d'importance. Cette façon de sourire avec assurance.
J'en ai vu un, un jour, marchant sur la route encombrée, en plein milieu des voitures.
Il devait avoir la trentaine et il avait un sourire plein d'une indicible joie.
Et ma vie en aurait dépendue, j'aurais été, et je suis toujours, incapable de vous dire si ce sourire était celui du simple d'esprit ou du sage.

Il me reste toute ma vie pour trouver la réponse.

C'est tout cela l'Inde que nous avons visitée. Et tellement plus encore, qui ne se laissera jamais enfermer dans un blog, une photo ou un récit, aussi bon soient t-ils.

Il va nous falloir quelques temps avant de se remettre les idées en place...



Nous rentrons.
Commencez à sortir les fromages afin qu'ils soient particulièrement coulant et à chambrer le Cote-du-Rhône car nous rentrons.

Je ne pense pas qu'il y aura de nouveau post depuis l'Inde.

Sûrement un ou deux encore d'ici une ou deux semaines, afin de terminer ce voyage et ce blog.
Nous aurons ranger dans notre mémoire les souvenirs de l'Inde du Sud et nous pourrons en profiter calmement en buvant un massala thé au chaud, quand dehors il fera bien froid.

Merci à vous de nous avoir suivi durant ce mois de Janvier en Inde.
Nous espérons vous avoir donner un peu du plaisir que nous avons ressenti tout au long de cet incroyable voyage.

Merci à KST TOURS pour ce magnifique circuit qu'ils nous ont concoctés. Sans eux, les choses auraient certainement été très différentes, et sûrement pas en mieux.











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire