jeudi 31 janvier 2013

Allepey → Thekkady Jour 16


Aujourd'hui nous avons visiter une usine de transformation de la fibre de noix de coco.
C'est exprès que je commence par cette phrase, car honnêtement, je n'aurais jamais cru la prononcer ou l'écrire un jour ! Je reprends.

Aujourd'hui nous avons visiter une usine de transformation de la fibre de noix de coco.

Déjà hier, Stéphanie voulait absolument que nous allions visiter cette usine de transformation de la fibre de noix de coco.
Avec les filles, nous ne voulions pas perdre une minute de la piscine et de la plage alors nous avons user de moults cajoleries, gentillesses et obséquiosités. Finalement nous avons eu gain de cause, même si, et ça les filles l'ignorent, ça m'a coûté un bras en bakchich sous forme de massages ayurvédiques !

Mais bon, ce matin, il à bien fallu courber l'échine, sourire et aller visiter l'usine de transformation de la fibre de noix de coco.

Vous vous en doutez, je n'étais pas très chaud. Se taper 6 000 km pour visiter une usine de transformation de fibre de noix de coco a un je ne sais quoi d'authentique touriste. L'usine de transformation de la fibre de noix de coco, le genre d'adresse que l'on donne à l'office du tourisme.
Mais bon.

Et encore une fois, j'ai eu bien raison de dire oui alors que j'aurais préférer dire non.
Car c'était très différent de ce à quoi je m'attendais. Et cela principalement pour toujours la même raison : la gentillesse indienne...

Vous vous imaginez pénétrer en France dans une usine sans rendez-vous, entrer dans les fabriques, discuter avec les gens et que ceux ci vous sourient ? Et bien ici, c'est naturel.
Les ouvriers se poussent même un peu pour laisser les gamines monter sur la passerelle à coté d'eux, pour qu'elles voient mieux. Les ouvrières leur souriaient toutes, tout le monde avait un petit geste sympathique pour elles, un petit sourire...

Bon, vous l'aurez compris, c'est surtout nos filles qui ont fait sensation.

En fait, depuis 15 jours que nous sillonnons l'Inde du sud, nous n'avons rencontrer que deux autres jeunes enfants blancs, 2 petits garcons, aucune fille. Donc, ici, avec leur peau blanche, nos filles passent pour deux petites poupées de porcelaine.

Et finalement, nous qui voulions prendre des ouvrières en photo nous retrouvons à poser pour elles tandis qu'elle nous photographient avec leur téléphone portable.
On nous avait prévenus, mais ça fait toujours un petit effet ce genre de situation.

Sinon, la transformation de la fibre de noix de coco, c'est intéressant. Au delà des sempiternels tapis les ouvrières en fait même des bijoux ! Bon par contre c'est toujours autant rugueux et ça gratte.
Les couleurs sont superbes. On voit des énormes tas de peluches de toutes les couleurs entassées dans d'immenses stalles de stockage.
Un peu plus loin, les ouvrières filent la fibre et la roulent sur de grandes bobines de bois.
Plus loin encore, ces bobines sont rassemblées par couleurs et des hommes les dévident pour faire de bien plus grosses bobines de fil sur une armature de fer.
D'ailleurs, parmi les surprises pour les touristes occidentaux que nous sommes, c'est qu'ici tout est fait main. Et je ne parle pas des tapis mais de l'outillage.

Nous, si nous voulons, par exemple je ne sais pas moi, des bobines pour enrouler le fil dans une usine, nous manufacturons du métal, choisi avec soin en fonction de son utilité, de sa résistance, de son poids.
En Inde, rien de tout ça. On fabrique ce dont on à besoin avec ce que l'on à sous la main. Si vraiment on ne peut faire autrement, on utilise des outils spécialement créer, mais c'est plutôt rare.
Ici, la bobine est montée sur une structure en bambou, fabriqué maison.
Et les métiers à tisser sont d'immenses machines toutes en bois, en cordes et en ferraille manipulées par des hommes torses et pieds nus, recouverts de toile d'araignée dans des hangars immenses. Tout un autre monde.
Finalement, après plus d'une heure nous avons quitter les ouvrières et avons poursuivis notre route, laissant derrière nous l'usine de transformation de la fibre de noix de coco...

Maintenant nous laissons la cote ouest derrière nous et nous enfonçons dans la montagne pour rejoindre Thekkady et ses plantations de thé et d'épices.

Sur la route, nous passons devant des magasins d'épices comme nous en croisons depuis notre arrivée en Inde, mais un détail attire notre attention. Sur l'enseigne, en plus des traditionnels « Spices corner », « Tea Shop » et autres « Handcraft » se trouve une nouvelle ligne : « Homemade chocolat ». Demain c'est sur, je vous en dirais plus ^^

Et pour finir, nous avons assister à la tombée de la nuit à une exhibition de Kalaripayattu, l'un des plus ancien art martial. C'était super ! Les types sont de vrais athlètes, le spectacle est au rendez-vous et là aussi, on trouve ce mélange de religion et de spiritualité qui parsème toute l'Inde que nous découvrons depuis le début de notre voyage. A la fin de l'exhibition, les lutteurs remercient les dieux, et cela fait partie intégrante de l’entraînement. Quelqu’un des spectateurs sont partis avant la fin, nous avons trouver cela un peu dommage.

Retour à la homestay.

La chambre est un peu petite pour quatre, mais c'est sympa aussi de se retrouver un peu serré tous les 4. Contrairement à ce que je craignais, il n'y à pas encore eu de grosses engueulades tant entre les filles qu'avec nous.
15 jours en étant constamment ensemble, cela pourrait exacerber les conflits.
Mais ce n'est pas le cas et tout roule.
Et puis dans 2 jours nous aurons à nouveau deux chambres séparées.
Les filles adorent, et nous aussi finalement.

Le propriétaire de la homestay est un homme charmant, aux petits soins pour nous. Comme nous sommes actuellement ses seuls hôtes, il nous demande quel menu nous ferait plaisir, à quel heure nous voulons dîner, si nous voulons un café tôt le matin, avant même le petit-déjeuner etc.
Sa femme n'est pas là en ce moment, elle se trouve à Cochin, à 3h30-4h de route avec leur plus jeune enfant. Ce dernier à un problème d'articulation ou de nerfs (nous n'avons pas très bien compris) et Cochin possède le meilleur hôpital pour enfants de la région.

A noter que enfin, ça y est, nos filles commencent à entrapercevoir tout l’intérêt de parler anglais.
Nous ne sommes pas nous mêmes des anglophones émérites mais c'est tout de même moins terrible que ce que je craignais, même si certaines situations sont parfois difficiles à appréhender.
Par exemple comme tout à l'heure, lorsque le chauffeur m'a passer son téléphone qui venait de sonner et qu'un homme avec un accent à couper au couteau à tenter de me parler.
Il m'a fallu quelques minutes pour que je parvienne à comprendre qu'il s'agissait du propriétaire de la homestay qui le demandait ce que nous voulions pour le repas de ce soir !

Heureusement, pour cela aussi nous commençons à être aguerris et nous pouvons presque commander des repas sans compulser le menu.
La grande classe ^^

Sinon nous avons terminer la soirée en parlant anglais avec les filles. On tient le bon bout je vous dis !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire